Macdonald était encore plus gravement alcoolique que l’ex-maire Rob Ford

 

 

Passons rapidement sur l’alcoolisme quasi-ostentatoire de l’homme. Macdonald sombrait régulièrement dans l’ivrognerie la plus complète, devant public et parfois même au Parlement. Un jour après un grand dîner, incapable de se tenir debout, il prit le bras d’un libéral en lui disant, « Vous ne m’avez jamais encore donné votre voix. Le moment est venu de me soutenir ».

Cette caricature de 1873 montre un Macdonald saoul, sa bouteille dépassant de sa poche de veste.

À une réunion politique où il devait prendre la parole, se levant, il vomit sur l’estrade. Après avoir un peu repris ses esprits, il désigna le libéral qui avait parlé avant lui en disant, « Mesdames et messieurs, pardonnez-moi, mais cet homme me rend malade. » Le député Darcy McGee et lui avait coutume de boire ensemble jusqu’à l’ébriété la plus absolue. Un jour, Macdonald déclara à ce compagnon de taverne, « Écoutez, ce gouvernement ne peut se payer le luxe de deux ivrognes, alors cessez de boire. »
En plein Parlement, le chef libéral George Brown lui reprochant ce qu’il était un euphémisme d’appeler un manque de tenue, Macdonald riposta que les députés « préfèrent John Macdonald saoul à George Brown sobre » . [1]

Cette caricature de John Walker (1831-1899) se moque de John Dougall, éditeur du journal Montreal Witness, un journal faisant la promotion de la tempérance, en le montrant se saoûlant avec Macdonald, réputé pour être souvent ivre pendant plusieurs jours.

Selon le National Post, pourtant d’obédience indéfectiblement conservatrice, « lorsqu’il était supposé protéger le Canada contre les armées irlandaises maraudant aux alentours, il aurait apparemment plutôt pris une solide cuite. En 1866, Macdonald était ministre des milices pour l’Ouest du Canada lorsque des  armées de séparatistes irlandais se mirent à s’emparer de fermes ontariennes. Il laissa “télégramme sur télégramme… sans réponse, parce qu’il était dans un tel état d’intoxication qu’il ne pouvait les comprendre”, selon des témoins contemporains. Quoique son alcoolisme fut légendaire, il pris le contrôle de son problème d’alcool avant son 60e anniversaire. Selon un relevé datant de 2006 et détaillant les nombreux épisodes d’ivresse de Macdonald, le dernier incident d’ébriété en public du premier ministre s’est produit en 1878, treize ans avant sa mort. » ( nationalpost.com ) Cela signifie donc que ses pires méfaits à l’encontre des franco-Manitobains, des Métis, des Autochtones et des Asiatiques ne peuvent trouver prétexte d’avoir été commis en état de facultés affaiblies.

 [1] Héritage du Canada, Association canadienne des automobilistes et Sélection du Reader’s Digest (Canada) Ltée, 1979, page 249.